Le Bazzart de Kalys

Dead Season

Encore un film que les utilisateurs d’Allôciné ont laminé. Encore un film que j’ai adoré.

Sorti l’année dernière, Dead Season ne commet aucune des erreurs communes à toutes les sorties zombiesques récentes, Walking Dead en tête. Dead Season n’est pas gentil, ne fait pas dans la surenchère (la faute au budget, j’imagine, mais j’y reviendrai) ni ne nous fait la morale.

Le film raconte l’histoire d’Aaron alias Elvis et de Tweeter. Tous deux tentent de survivre dans un monde post-apocalyptique où la plupart des gens sont devenus des zombies. Ils se sont rencontrés après s’être captés par hasard sur leur talkies-walkies respectifs. Tweeter se pointe chez Elvis en compagnie du môme qu’elle a recueilli, tente de le voler puis accepte de laisser fondre un peu de sa hargne au contact de ce type généreux qui lui offre le gîte (un bout de canapé) et le couvert (des boîtes de conserve froides).
Elvis est en contact avec un gars qui possède un bateau. Il est prêt à le leur laisser, ainsi qu’une carte permettant d’accéder à une île des Caraïbes, qu’ils espèrent vierge.
Parvenus sur place, ils tombent sur une petite communauté autonome, gérée de main de fer par Kurt Conrad.

Si j’ai cité Walkind Dead, ce n’est pas par hasard. Les talkies-walkies du début et la manière dont Conrad entraîne ses troupes m’y ont tout de suite fait penser. Cependant, là s’arrête la comparaison. Elvis s’avère un personnage cent fois plus complexe que Rick Grimes (ok, c’était pas dur). De plus, Dead Season ne fait pas dans le bon sentiment. Les enfants y meurent aussi. Chaque faux pas a ses conséquences.

Côté réalisation, c’est un petit budget mais, contrairement à ce que j’ai pu lire ici ou là, le résultat n’est pas cheap. Le réalisateur, Adam Deyoe, sait en tirer parti, et s’il abuse parfois de quelques effets de surimpression, il produit globalement des images de très bonne qualité, avec un joli travail sur la lumière. La musique, copié-collée de celle de 28 semaines paraît-il (en gros, ne mettez pas d’instrumentaux tristes dans vos films de zombies, ce serait copier 28 semaines), apporte un vrai plus, car elle accentue la tristesse insistante qui se dégage de tout le film.

C’est simple : pas une fois le scénario n’est allé là où je l’avais prévu. Tout est logique, cohérent, sans jamais être attendu. Quelques scènes-chocs (parce qu’elles sont tragiques et de ce fait, très émouvantes) résument bien ce film qui met en scène de vrais humains au comportement crédible dans un monde foutu.

C’est triste et haletant, c’est logique, c’est bien filmé, bref, c’est une pépite que je ne classerais même pas en série Z.

Dead_season

Évidemment, vendu comme ça, les gens ont dû être déçus. Je me demande ce qui est passé par la tête de ceux qui ont validé cette affiche qui ne rend pas vraiment justice au film…

Dead Season
Réalisé par Adam Deyoe
Avril 2014



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