Ce soir, j’ai vu un film… C’est sans doute l’un des plus éprouvants que j’aie jamais vus. Je sais que c’est con de le dire puisque du coup vous allez le faire, mais ne le regardez pas. Sauf si vous êtes en pleine forme, épanouis, les oiseaux chantent et tressent vos cheveux… bref, vous êtes heu-reux.
Non en fait, même si vous êtes heureux vous ne voulez pas le voir. Parce que ça va vous faire du mal de toute façon. La preuve : après l’avoir regardé, j’ai maté des vidéos de chats sur YouTube pendant une demi-heure.
Le film est divisé en trois chapitres, si mes souvenirs assommés (volontairement) par l’alcool sont bons. Dans la scène d’ouverture, on voit une fille se découper les paupières avec des ciseaux à ongles. Désolée de vous spoiler mais je dois vous avertir :) (même le smiley me semble déplacé, mais bon, sans ça c’était un peu sentencieux !) Le film parle d’une secte qui, dans les années 80 en Inde, va très loin dans l’exploration de la psyché humaine en soumettant ses adeptes à des transes qui les confrontent à… l’innommable. Je suis volontairement lovecraftienne parce que je ne sais comment décrire ce que l’on peut trouver au fond de soi lorsqu’on n’a plus ni inhibition ni conscience.
C’est supposé être une thérapie. On suit d’anciens adeptes – une femme internée dans un hôpital psy, un psychiatre et une… ancienne adepte, juste. La scène avec le psy est insoutenable. Il utilise son savoir en matière d’hypnose pour… Pousser un de ses patients à faire quelque chose d’horrible, à lui-même (je ne vais quand même pas tout vous spoiler. Tout ce que je peux vous dire, c’est que l’acteur qui fait le patient joue super bien et que je n’ai pas pu regarder la scène jusqu’au bout. Pourtant j’ai vu un sacré paquet de films gore.)
Je ne peux pas dire que le film soit mauvais, bien au contraire. Il est superbement écrit et réalisé. C’est justement pour ça qu’il est insoutenable. La couverture m’avait promis un « film fantastique associant drame psychologique et surnaturel ». Mais là c’est pas du « drame psychologique ». C’est un véritable cauchemar ! C’est pas compliqué, après le chapitre deux, dont j’ai passé la fin en accéléré, j’ai regardé où j’en étais dans le film et j’ai vu qu’il restait quarante-cinq minutes. Je me suis vraiment demandée si je tiendrais jusque-là.
Vous vous souvenez de Cigarette Burns de Carpenter, dans les Masters of Horror ? Il y est question d’un film dont la simple vision rend fou. Ben Tears of Kali aurait pu être le film en question.
Tears of Kali, Andreas Marschall, 2004.
[Edit] : la nuit qui a suivi le visionnage de ce film, j’ai fait les pires cauchemars de ma vie. Je n’exagère pas ! Je vais ranger le film dans un coffre-fort. C’est mon « film maudit » à moi.
Non, mais là, c’est juste un teaser de ouf.
Faut que je vois ça, du coup !
Merci pour l’info :)
Si tu n’es pas au moins un tout petit peu choqué par le film je ne te reparlerai plus jamais car ça voudrait dire que tu es un gros psychopathe :)
Pour l’instant, j’ai un problème : je ne le trouve pas chez mon fournisseur albanais. Vais peut-être devoir passer par des circuits de distribution plus conventionnels :(
Et j’avais beaucoup aimé Cigarette Burns :)
J’ai trouvé le DVD tout à fait par hasard puisque je l’ai acheté… à Nooz. Au pire, je te l’envoie, tu me le rendras quand je me déciderais à aller affronter les frimas lilois ^^
J’avais beaucoup aimé Cigarette Burns également ! Mais Tears of Kali, c’est un écho de l’Enfer :)
ça fait peur rien qu’à lire ton billet, je sais pas si je vais avoir le courage de le regarder (déjà que j’ai failli m’évanouir en regardant Cigarette Burns, oui, marre-toi, Gwen, mais je suis très sensible à la suggestion, moi :))
Mais ça m’intrigue alors je finirai par le regarder… En plus, il est disponible chez mon propre fournisseur albanais :)
Mais qu’est-ce que vous comprenez pas quand je dis « Ne le regardez pas » ?! :D À tes risques et périls Maloriel, moi ce film m’a littéralement traumatisée (pourtant Cigarette Burns moi ça allait rappelle-toi !)
Fallait nous dire de le regarder, là, on t’aurait snobée :D
Mouais, c’est pas faux ;)
Bien vu Muriel :)
(T’as le lien du coup à m’envoyer par mail, Mu ?)
Nath:
Ok, me suis senti con : « frimas ». Connaissais pas :)
Si j’arrive pas à chopper le film par des moyens autres (par mon éventuel fournisseur de seconde main Maloriel, donc), on peut faire ça. Ou alors tu cherches juste à te débarrasser de ton film et ne voudra plus venir chez moi si cet objet du démon s’y trouve.
hi hi ! Non, je n’y avais pas pensé comme ça ! Tel que je vois les choses, ce film est dangereux. Mon idée est donc de l’enfermer dans un coffre-fort pour que plus personne ne puisse le voir, je ne veux pas propager quelque chose de maléfique.
Mais bon, je ne veux pas non plus le détruire. La fascination du Mal, sans doute ;)