Ma série d’articles sur le thème de la bande originale, sur le Carnet, ne m’a pas permis d’aborder tout ce qui était décisif, tout simplement parce qu’une chanson passée en boucle n’est pas nécessairement de celles qui vont se ficher au plus profond. En tout cas, ce n’est pas parce que j’adore What is love que ça dit grand-chose de moi !
J’ai trouvé ce disque en fouillant au hasard dans les bacs de la fnac Montparnasse, si mes souvenirs sont bons. Je ne sais plus quel âge j’avais, une quinzaine d’années, probablement. C’était la version digipack, avec la couverture holographique (je fais partie de ces gens qui paient plus cher pour avoir une pochette cartonnée, c’est vachement plus joli). Je suis désappointée, car je crois qu’il a disparu dans l’incendie de la bagnole de Maloriel.
Remise en contexte : à l’époque, j’écoute principalement Mylène Farmer et de la techno. Voilà. Je n’avais jamais entendu parler de Dimmu ni du black metal. La seule raison pour laquelle j’ai acheté ce CD, c’est que sa pochette a tout de suite exercé sur moi une profonde fascination.
L’album commence comme ça :
Reptile – Spiritual Black Dimensions – Dimmu Borgir – 1999.
Ça m’a donné l’impression d’être happée dans… l’enfer ? Les claviers m’évoquent les maillons de chaînes qui cascaderaient dans un antre rouge, quelque chose de très charnel (c’est normal, c’est ce que représentent les illustrations de la pochette. À l’époque, quand j’achetais un disque, j’attendais pour l’écouter d’avoir le temps de me poser sur mon lit, le livret à la main, et je lisais les textes au fur et à mesure.)
J’avais jamais entendu un truc pareil. C’était lourd, et alambiqué. Ça ne te laisse pas le temps de respirer, sauf les passages en voix claire, mais ils me donnaient l’impression d’invoquer des êtres beaucoup trop immenses, dans tous les sens du terme, pour être contemplés. Ça m’a laissée épuisée, mais j’étais contente. J’avais l’impression d’avoir découvert une clef, pas vers le genre de portes que t’as envie d’ouvrir, mais la savoir en ma possession, ça me… faisait me sentir forte, je crois, comme si je détenais un quelconque pouvoir (c’est aussi l’époque où je m’intéressais, évidemment, à l’occultisme. Comme je l’ai déjà dit plusieurs fois, j’ai eu une adolescence dark tout à fait standard.)
En fait, ce disque, par son titre et ses ambiances, me fait penser à Lovecraft et aux maisons aux angles impossibles, propices à l’émergence d’entités… autres.
Maloriel m’a offert d’autres albums de Dimmu, et j’ai découvert leurs tout premiers, du temps où ils chantaient encore en norvégien, qui figurent parmi mes préférés, tous groupes de metal confondus. Puis le DVD live… pfiou. J’ai déjà dit pourquoi j’aimais tant cette esthétique un peu grotesque, je ne vais pas radoter. Mais Spiritual black dimensions demeure, depuis, celui qui m’hypnotise le plus.
The Insight and the Catharsis – Dimmu Borgir – Live in Wacken – 2007.
Aujourd’hui, Vortex ne fait plus partie de Dimmu… Ni Mustis, et ça, je sais pas comment c’est surmontable !
November Rain – Susperia + Mustis.
Aaaah ! Il s’est coupé les cheveux ^^
Quelque chose à ajouter ?